Le robot conversationnel GPT-4 que vient de nous dévoiler son créateur OpenAI fait beaucoup parler de lui, en raison de son évolution spectaculaire par rapport à sa version précédente. Faisons donc le point sur les nouvelles fonctionnalités de GPT-4.
La première des fonctionnalités de GPT-4 révolutionnaires est sa capacité multimodale lui permettant de traiter du texte, comme des images. La précédente version GPT-3.5 se contentait de travailler sur de l’écrit.
Concrètement, si vous soumettez à GPT-4 une image à laquelle vous ajoutez une question, l’IA (Intelligence Artificielle) est en mesure de vous apporter une réponse.
OpenAI a présenté son robot comme « plus créatif et collaboratif » que n’importe quel autre système d’IA existant. Sa base de connaissances a été élargie pour permettre à l’IA de résoudre davantage de problèmes demandant un effort de synthèse et de proposer une rédaction beaucoup plus sophistiquée.
Pour comparaison, la capacité de GPT-3.5 était de 3 000 mots, contre plus de 25 000 mots pour sa nouvelle version. Plutôt que de rédiger un petit article, les nouvelles fonctionnalités de GPT-4 permettent d’élaborer des dossiers beaucoup plus conséquents. En effet, non seulement le robot comprend les mots, mais il est aussi apte à décrypter les intentions au travers du style rédactionnel de la personne qui lui pose une question. Il peut aussi adapter sa rédaction à ce style rédactionnel personnel de chacun.
Parmi les possibilités, on peut évoquer un article de blog à partir d’un mot-clé, une phrase ou une image, la conception d’une bande dessinée, la composition d’une chanson, réaliser la synthèse d’un texte long, etc.
OpenAI a soumis son robot conversationnel à des tests très poussés, réservés habituellement aux humains. La version GPT-4 s’avère beaucoup plus performante de la version GPT-3.5. Toutefois, le robot affiche des limites dès lors qu’il s’agit de faire preuve de créativité, comme c’est le cas pour la littérature.
S’il revient à l’IA de produire des réponses, les nouvelles fonctionnalités de GPT-4 ont été programmées par l’humain, ce qui signifie qu’il ne faut pas négliger la dimension idéologique des réponses apportées. À une époque où la cancel culture et le wokisme font rage, l’utilisateur de GPT-4 doit rester vigilant et ne jamais prendre pour argent comptant les idées véhiculées au travers du robot.
Pour les nouvelles fonctionnalités de GPT-4, OpenAI a fourni un travail remarquable sur la sécurisation. L’objectif était de répondre aux réserves émises sur la version précédente quant aux défaillances sur le plan de la sécurité. Le robot est donc plus apte à refuser de répondre à des questions tendancieuses pour prévenir certains comportements dangereux. On pense par exemple à la recette pour fabriquer une bombe par exemple.
La sécurisation de GPT-4 a aussi été renforcée pour résister aux attaques des cyber terroristes. Toutefois, si le taux de mauvais résultats en matière de sécurité a été diminué de moitié, GPT-4 présente toujours des failles face aux actes de malveillance. Il reste possible de coder un malware pouvant nourrir la désinformation.
Le moteur de recherche de Microsoft, Bing, utilise déjà GPT-4, comme l’a confirmé son responsable du marketing pour le public sur son blog : « Nous sommes heureux de confirmer que le nouveau Bing fonctionne sur GPT-4, personnalisé pour la recherche ».
Voici quelques exemples concrets de l’utilisation des nouvelles fonctionnalités de GPT-4.
Le célèbre quotidien américain New York Times s’est livré à une expérimentation pour le moins concluante sur le contenu d’un réfrigérateur.
Les fonctionnalités de GPT-4 apparaissent particulièrement intéressantes pour les personnes malvoyantes, car l’IA se mue alors en service à la personne. L’exemple cité par OpenAI concerne l’habillement : il s’agissait de déposer deux chemises sur un lit et de demander au robot laquelle des deux était rouge. Le robot s’est montré infaillible.
L’écriture de scénarios ou chansons fait partie des fonctionnalités de GPT-4 les plus spectaculaires. OpenAI a beaucoup travaillé sur la créativité de son robot conversationnel. Si le texte qu’il vous propose n’est pas utilisable en l’état, mais doit être souvent reformulé, il répond cependant à certaines de vos questions et peut inspirer votre rédaction.
OpenAI a par ailleurs réalisé des tests compliqués auxquels le robot a su répondre. Celui-ci a par exemple rédigé un texte répondant aux exigences de son commanditaire qui étaient pour le moins farfelues : « Expliquez l’intrigue de Cendrillon dans une phrase où chaque mot doit commencer par la lettre suivante de l’alphabet de A à Z, sans répéter aucune lettre. »
GPT-4 est payant. Pour l’utiliser, vous devez acquitter un forfait mensuel. Toutefois, vous pouvez passer par le moteur de recherche Bing pour lui poser des questions spécifiques. Il vous suffit pour cela de posséder un compte Microsoft. Une simple adresse Gmail suffit.
25 000 mots correspondent à un texte d’une cinquantaine de pages sur un fichier Word. Vous pouvez ainsi demander au robot de lire pour vous l’ensemble du texte, puis vous le résumer, ce qui vous permet de gagner un temps considérable.
GPT-4 a intégré le jargon juridique, ce qui lui permet de répondre à bon nombre de questions très spécifiques et techniques.
GPT-4 est multilingue, ce qui permet d’élargir ses applications, ainsi que d’être utilisé par des entreprises et des particuliers d’une multitude de pays.
Duolingo — une application visant l’apprentissage des langues étrangères — utilise GPT-4 pour proposer à ses utilisateurs de discuter avec le robot qui incarne un interlocuteur fictif, ce qui les aide à progresser dans la pratique de la langue qu’ils apprennent.
GPT-4 sait coder. Il peut par exemple créer des jeux vidéo. Un test a été réalisé en lui demandant de concevoir l’un des ancêtres des jeux vidéo : le célèbre « Pong » avec deux rectangles en guise de raquette qui jouent sur le mode d’une partie de ping-pong.
Grâce aux nouvelles fonctionnalités de GPT-4, le nouveau Pong a vu le jour en moins de 1 minute.
Vous avez besoin d’une extension sur mesure sur Chrome ? Il vous suffit de donner à GPT-4 vos instructions, puis de lui demander de la coder.
L’interprétation d’une image permet d’accéder à une autre des fonctionnalités de GPT-4 particulièrement impressionnantes : vous dessinez un croquis qui évoque le projet fini et vous chargez le robot de le mettre en œuvre. Il va alors concevoir de A à Z une application ou un site web correspondant à votre demande.
Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive et les fonctionnalités de GPT-4 ne vont cesser de se développer. À n’en pas douter, les exploits du robot d’OpenAI n’ont pas fini de nous sidérer, avec un outil toujours plus créatif et plus polyvalent.
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