29/11/2025

exemple bilan prévisionnel: modèle concret et guide pratique

exemple bilan prévisionnel: découvrez un modèle concret et un guide pour évaluer la viabilité financière de votre projet et attirer les investisseurs.

Un exemple de bilan prévisionnel, c'est un peu comme la photo du patrimoine de votre future entreprise, mais prise dans le futur. Concrètement, c'est une simulation chiffrée qui détaille tout ce que l'entreprise possédera (son actif) et tout ce qu'elle devra (son passif) à un instant T, souvent à la clôture de ses premiers exercices comptables.

À quoi sert vraiment un bilan prévisionnel ?

Oubliez l'idée que le bilan prévisionnel n'est qu'une formalité administrative à cocher dans votre business plan. C'est en réalité la feuille de route financière de votre projet, une projection concrète de la santé de votre future entreprise. À la différence du bilan comptable classique, qui est une sorte de rétroviseur sur l'année écoulée, le prévisionnel vous force à regarder droit devant.

Un homme barbu et concentré travaille sur un ordinateur portable, avec des documents et une tasse de thé sur un bureau blanc stylisé en aquarelle.

Son rôle est crucial, que vous soyez au tout début de l'aventure ou en pleine phase de croissance. Cet exercice vous oblige à mettre des chiffres sur votre stratégie, ce qui est indispensable pour :

  • Valider la solidité du projet : Il prouve que votre modèle économique tient la route. En vérifiant que l'actif (ce que vous avez) est correctement financé par le passif (d'où vient l'argent), il confirme que les fondations de votre entreprise sont saines.
  • Anticiper les besoins en argent : Le bilan met en lumière vos besoins de financement, que ce soit pour démarrer ou pour grandir. Vous saurez précisément quel capital de départ est nécessaire et si un emprunt sera inévitable pour acheter du matériel, par exemple.
  • Prendre de meilleures décisions : Faut-il investir dans de nouvelles machines ? Vaut-il mieux puiser dans vos fonds propres ou faire un crédit ? Le bilan prévisionnel vous donne des données tangibles pour trancher sur ces questions stratégiques.

Un argument de poids pour convaincre

Au-delà de son intérêt pour vous, le bilan prévisionnel est votre meilleur allié pour discuter avec des partenaires extérieurs. C'est le document que votre banquier ou de potentiels investisseurs vont éplucher pour juger du sérieux et de la crédibilité de votre projet.

Un bilan bien ficelé, cohérent et équilibré, est un véritable gage de confiance. Il montre que vous savez où vous allez et augmente drastiquement vos chances d'obtenir un financement.

Pour le dire simplement, maîtriser son bilan prévisionnel, c'est prouver qu'on a une vision claire et chiffrée de l'avenir. Vous ne naviguez pas à vue ; vous pilotez votre entreprise avec une carte précise en main.

Ce document ne vit pas seul. Il est intimement lié aux autres tableaux financiers, comme le compte de résultat prévisionnel ou le plan de trésorerie. C'est l'ensemble de ces éléments qui constitue votre prévisionnel financier et qui donne une vision à 360° de la performance et de la structure attendues de votre entreprise.

La structure du bilan : l'actif et le passif, comment ça marche ?

Pour se lancer dans un bilan prévisionnel qui tienne la route, il faut d'abord comprendre comment il est bâti. Imaginez une simple balance à deux plateaux : d'un côté, l'actif, de l'autre, le passif. Ces deux colonnes doivent absolument s'équilibrer.

C'est un peu comme une photographie du patrimoine de votre entreprise à un instant T. L'actif, c'est tout ce que votre entreprise possède. Le passif, c'est la façon dont elle finance tout ça.

Cette distinction est cruciale. L'actif liste les ressources que vous contrôlez et qui vont générer de la valeur. Le passif, lui, détaille d'où vient l'argent qui a permis d'acquérir ces ressources. L'équilibre parfait (Actif = Passif) n'est pas juste un caprice de comptable ; c'est la preuve que votre modèle financier est cohérent.

Du côté de l'actif : ce que votre entreprise possède

L'actif, c'est donc l'ensemble des biens et droits qui ont une valeur pour votre activité. Pour y voir plus clair, on le divise en deux grandes familles : l'actif immobilisé et l'actif circulant.

L'actif immobilisé, c'est tout ce qui est fait pour durer, ce que vous n'allez pas vendre demain matin.

  • Les immobilisations incorporelles : Ce sont les actifs qu'on ne peut pas toucher. Pensez au fonds de commerce que vous rachetez, à un brevet que vous déposez ou aux frais de développement de votre propre logiciel.
  • Les immobilisations corporelles : Là, c'est du concret. Le matériel informatique, les machines, le véhicule de société, le mobilier de bureau... tout ce qui est physique.
  • Les immobilisations financières : Ça peut être des parts que vous achetez dans une autre entreprise ou le dépôt de garantie que vous versez pour louer vos locaux.

Vient ensuite l'actif circulant. Lui, il est en mouvement perpétuel. Il regroupe tout ce qui va être transformé ou vendu au fil de votre cycle d'exploitation, généralement sur moins d'un an. On y trouve :

  • Les stocks, qu'il s'agisse de matières premières à transformer ou de produits finis prêts à être vendus.
  • Les créances clients, c’est-à-dire l’argent que vos clients vous doivent. C'est le montant total des factures que vous avez envoyées mais qui n'ont pas encore été réglées.
  • La trésorerie, tout simplement. C'est l'argent disponible immédiatement sur vos comptes bancaires ou dans la caisse.

Et au passif : comment tout cela est financé ?

Le passif, c'est l'autre côté du miroir. Il nous explique d'où vient l'argent qui finance tout ce qu'on vient de lister dans l'actif. C'est un poste tout aussi important, car il révèle la solidité financière de votre projet et votre niveau d'endettement. Il se découpe en deux parties : les capitaux propres et les dettes.

Les capitaux propres représentent les fonds "maison". C'est l'argent qui appartient vraiment à l'entreprise, apporté par les associés ou généré par l'activité. C'est une ressource stable et un signe de bonne santé.

Ils comprennent l'apport de départ (le capital social), les bénéfices des années passées que vous avez laissés dans l'entreprise (les réserves) et bien sûr, le résultat de l'année en cours. Croyez-moi, des capitaux propres solides, ça rassure énormément un banquier.

Enfin, il y a les dettes, c'est-à-dire les ressources extérieures que vous devrez un jour rembourser. On les classe généralement en deux catégories :

  • Les dettes financières : Il s'agit surtout des emprunts bancaires à moyen ou long terme contractés pour financer de gros investissements.
  • Les dettes d'exploitation : Ce sont les dettes du quotidien, liées à votre activité. On y trouve les factures de vos fournisseurs que vous n'avez pas encore payées (dettes fournisseurs) ou les charges sociales et les impôts à verser (dettes sociales et fiscales).

Pour vous aider à y voir plus clair, voici une synthèse des postes clés à ne pas oublier.

Synthèse des postes de l'Actif et du Passif

Ce tableau résume les éléments clés à intégrer dans votre bilan prévisionnel, illustrés par des exemples pour chaque poste.

CatégoriePoste comptableExemple concret
ACTIFActif immobilisé
Immobilisations incorporellesAchat d'un fonds de commerce, dépôt d'un brevet, logiciel.
Immobilisations corporellesOrdinateurs, machines de production, véhicule de livraison.
Immobilisations financièresDépôt de garantie pour le bail commercial, caution.
Actif circulant
StocksStock de marchandises dans un e-commerce, matières premières.
Créances clientsFactures émises et en attente de paiement.
TrésorerieSolde du compte bancaire professionnel, fonds de caisse.
PASSIFCapitaux propres
Capital socialApport en numéraire ou en nature des associés à la création.
RéservesBénéfices des années précédentes non distribués.
Résultat de l'exerciceBénéfice ou perte de l'année en cours.
Dettes
Dettes financièresEmprunt bancaire pour l'achat de matériel.
Dettes fournisseursFacture d'un fournisseur de matières premières à payer sous 30 jours.
Dettes sociales et fiscalesTVA à décaisser, cotisations sociales URSSAF à payer.

Bien classer chaque élément est la base d'un bilan fiable. Si vous avez un doute sur l'affectation d'une dépense ou d'une ressource, notre guide sur le plan comptable général est là pour vous aider à y voir plus clair et à attribuer le bon compte à chaque opération.

Élaborer votre bilan prévisionnel étape par étape

Construire votre bilan prévisionnel, c’est le moment où toutes vos idées et vos hypothèses prennent enfin une forme concrète et chiffrée. Loin d’être un simple exercice comptable, c'est la traduction financière de votre vision d'entreprise. Pour y parvenir, on va s'appuyer sur le travail déjà fait dans votre business plan, notamment le plan de financement et le compte de résultat prévisionnel.

L'idée est simple en apparence : lister et valoriser tout ce que votre entreprise va posséder (l'actif) et, en face, tout ce qui va financer ces biens (le passif). La clé, c'est la cohérence. Chaque chiffre doit être réaliste et justifiable.

Chiffrer les éléments de l'actif

On commence par l'actif, c'est-à-dire là où va votre argent. C’est la colonne des "emplois". Pour la remplir, reprenez simplement la liste de tous vos besoins, que ce soit pour le démarrage ou pour le fonctionnement au quotidien.

  • Immobilisations corporelles : Il s'agit de vos investissements bien tangibles. Pensez à tout le matériel indispensable : ordinateur, véhicule de société, machines, mobilier... Pour que vos chiffres tiennent la route, basez-vous sur des devis réels. Par exemple, pour un site e-commerce, on pourrait prévoir 2 500 € de matériel informatique et 1 500 € pour aménager un petit coin de stockage.

  • Stocks de départ : Si votre activité consiste à vendre des produits, vous devez estimer la valeur de votre premier stock. Un consultant n'aura probablement rien à mettre ici, mais une boutique de vêtements en ligne pourrait facilement commencer avec 10 000 € de marchandises.

  • Créances clients : C'est tout simplement l'argent que vos clients vous doivent à un instant T. Il faut estimer le montant des factures qui n'auront pas encore été payées à la fin de l'année. Imaginez un chiffre d'affaires annuel de 100 000 € avec un délai de paiement moyen de 30 jours. Vos créances clients tourneraient alors autour de 8 333 € (soit 100 000 € / 12 mois).

Le schéma ci-dessous résume bien cette logique. Il met en opposition ce que l'entreprise possède (l'actif) et comment elle se l'est offert (le passif).

Une illustration conceptuelle de bilan montrant les actifs (icône d'usine bleue) et les passifs (icône de document vert).

Cette image rappelle une règle d'or en comptabilité : l'équilibre parfait. Chaque euro investi à l'actif doit avoir une origine bien identifiée au passif.

Évaluer les postes du passif

Maintenant, passons de l'autre côté du miroir : le passif. Cette partie explique d'où vient l'argent. Ce sont les "ressources" qui financent l'actif que nous venons de lister.

La construction du passif, c’est un peu l’heure de vérité. C’est là qu’on vérifie si on a bien les fonds nécessaires pour couvrir tous les besoins identifiés à l’actif. Une erreur ici, et c'est tout le projet qui peut devenir bancal.

Voyons comment valoriser les postes principaux :

  1. Le capital social : C'est la mise de départ, l'argent que vous et vos associés injectez dans l'entreprise. Son montant doit être suffisant pour rassurer les partenaires et couvrir une partie des premiers frais. Pour une activité de services, un capital de 5 000 € peut constituer une base de départ crédible.

  2. Les emprunts bancaires : Si vos apports personnels ne suffisent pas (ce qui est souvent le cas), c'est ici que vous inscrivez le prêt que vous comptez obtenir. Attention, on indique le capital qu'il restera à rembourser à la fin de l'année, pas le montant initial.

  3. Le résultat de l'exercice : Il suffit de reprendre le chiffre calculé dans votre compte de résultat prévisionnel. Si vous faites un bénéfice, il vient gonfler vos fonds propres. En cas de perte, il vient les diminuer. C'est logique.

  4. Les dettes fournisseurs : C'est le miroir des créances clients. Il s'agit du montant des factures que vous devrez encore à vos fournisseurs à la fin de l'exercice.

Garantir l'équilibre final

L'ultime vérification consiste à s'assurer que l'équation fondamentale est respectée : Total Actif = Total Passif. Si les deux totaux ne correspondent pas, c'est le signe d'une erreur quelque part. Le plus souvent, la différence se niche dans la trésorerie, qui est la variable d'ajustement.

D'ailleurs, vos hypothèses doivent rester connectées à la réalité. On ne crée pas une entreprise dans une bulle. Les indicateurs macroéconomiques, comme la croissance du PIB (une hausse de plus de 0,5 % par trimestre peut signaler un bon moment pour investir) ou le taux de chômage, influencent forcément votre activité. De même, l'évolution du coût du travail, qui a grimpé de 1,9 % sur un an au troisième trimestre 2025, a un impact direct sur votre rentabilité. Pensez à jeter un œil aux publications sur l'économie française pour affiner vos prévisions.

Si votre actif est plus élevé que votre passif, il vous manque de l'argent pour financer vos plans. À l'inverse, si le passif est supérieur, vous avez un excédent de ressources qui devrait se retrouver dans votre trésorerie (à l'actif). Pour vous faciliter la vie et éviter les erreurs de calcul, n'hésitez pas à vous appuyer sur un tableau prévisionnel à remplir. C'est un outil précieux pour structurer votre démarche.

Un exemple concret : le bilan prévisionnel d'un consultant

Rien ne vaut un cas pratique pour y voir plus clair. Pour que la théorie prenne vie, mettons-nous dans la peau de Léa, qui s'apprête à lancer son activité de consultante indépendante en marketing digital. Cet exercice va nous permettre de transformer ses hypothèses en chiffres bien réels.

Léa part sur des bases solides. Elle a prévu un apport personnel, un petit emprunt pour s'équiper en matériel informatique de qualité, et elle a déjà bien dégrossi son chiffre d'affaires et ses charges dans son compte de résultat.

Un homme concentré en chemise grise et lunettes travaille sur un ordinateur portable, avec café et documents sur la table.

Poser les hypothèses de départ

Pour monter ce bilan, on va s'appuyer sur des hypothèses assez classiques pour une activité de service comme la sienne :

  • Capital social : Léa injecte 5 000 € de sa poche pour créer sa société.
  • Emprunt bancaire : Elle complète avec un prêt de 4 000 € pour s'acheter un ordinateur puissant et les logiciels indispensables. Au bout d'un an, il lui restera 3 000 € à rembourser.
  • Investissements (Actif) : Son matériel informatique est donc inscrit à l'actif pour sa valeur d'achat, soit 4 000 €.
  • Chiffre d'affaires et charges : Son compte de résultat prévisionnel table sur un bénéfice net de 12 000 € après impôts pour sa première année.

Ces chiffres de départ sont la pierre angulaire de notre bilan. Ils sont le reflet direct des premières décisions stratégiques de Léa.

Construire le bilan prévisionnel de la première année

Avec ces éléments en main, on peut commencer à remplir les deux grandes colonnes du bilan de Léa à la fin de son premier exercice. Le but du jeu ? S'assurer que tout s'équilibre parfaitement.

Jetons un œil à ce que ça donne en chiffres.

Un homme concentré en chemise grise et lunettes travaille sur un ordinateur portable, avec café et documents sur la table.

Ce bilan est une photo parfaite de l'équilibre financier : le total de l'Actif (26 000 €) est pile égal au total du Passif (26 000 €). C'est le signe que le projet de Léa est financièrement cohérent.

Du côté de l'actif (ce que Léa possède)

Côté actif, on retrouve logiquement :

  1. Immobilisations corporelles : son fameux matériel informatique, valorisé à 4 000 €.
  2. Créances clients : elle anticipe qu'à la fin de l'année, il lui restera des factures en attente de paiement, pour un montant qu'elle estime à un mois de chiffre d'affaires, soit 5 000 €.
  3. Trésorerie : c'est la variable d'ajustement, l'argent qui reste sur son compte en banque une fois tout payé. Ici, il lui reste un joli pactole de 17 000 €.

Du côté du passif (d'où vient l'argent)

Le passif, lui, nous explique comment tout cet actif est financé :

  1. Capitaux propres : ils s'élèvent à 17 000 €. C'est la somme de son capital de départ (5 000 €) et du bénéfice qu'elle a généré (12 000 €). Un excellent indicateur de solidité !
  2. Dettes financières : il s'agit simplement du capital qu'il lui reste à rembourser sur son emprunt, soit 3 000 €.
  3. Dettes fournisseurs et sociales : elle prévoit qu'il lui restera encore 6 000 € de charges à régler en début d'année suivante (URSSAF, impôts...).

Pour faire simple, ce bilan nous montre une situation financière très saine. Les fonds propres de Léa sont bien plus élevés que ses dettes, et elle dispose d'une trésorerie confortable pour voir venir, gérer les imprévus et même financer sa croissance.

Maintenant, il faut aussi replacer ces prévisions dans leur contexte. Par exemple, en France, la part du budget des ménages consacrée au logement est passée de 24 % à 31 % entre 1959 et 2023. Cette pression sur le pouvoir d'achat peut se répercuter sur les budgets marketing des entreprises que Léa démarche. C'est un facteur externe à garder à l'œil pour affiner ses prévisions de chiffre d'affaires futures. Vous pouvez d'ailleurs consulter plus de détails sur l'évolution de la consommation des ménages sur lafinancepourtous.com.

Considérez cet exemple de bilan prévisionnel comme une base solide que vous pouvez entièrement adapter à votre propre projet.

Comment interpréter les chiffres de votre bilan

Avoir un bilan prévisionnel qui tient la route, c’est une première étape. Mais savoir lire entre les lignes et comprendre ce que les chiffres racontent sur la santé future de votre projet, c’est ça qui fait toute la différence. Ce document n'est pas qu'une simple formalité à cocher sur une liste ; c'est un véritable tableau de bord. Bien interprété, il vous permet d'anticiper les coups durs et de prendre les bonnes décisions stratégiques avant même d'avoir démarré.

Deux mains examinent un bilan prévisionnel avec une loupe et pointent des graphiques financiers.

Votre exemple de bilan prévisionnel est bien plus qu'une simple addition de colonnes. Il révèle l’équilibre (ou le déséquilibre) financier de votre future entreprise. Pour y voir clair, on se penche sur quelques indicateurs clés qui découlent directement de sa structure.

Analyser la structure financière avec le fonds de roulement

Le premier réflexe à avoir, c’est de calculer le Fonds de Roulement Net Global (FRNG). Cet indicateur, c'est un peu le thermomètre de votre stabilité financière. Il mesure tout simplement l'excédent de vos ressources stables (vos fonds propres et vos dettes à long terme) par rapport à ce que vous avez investi dans vos actifs durables (les fameuses immobilisations).

La formule est toute simple :
FRNG = Capitaux permanents - Actif immobilisé

Un FRNG positif ? C'est un excellent signe. Concrètement, ça veut dire que vos ressources à long terme financent entièrement vos investissements sur le long terme. Mieux encore, il vous reste une marge de sécurité pour couvrir une partie de vos dépenses du quotidien. À l'inverse, un FRNG négatif doit vous alerter. C'est un vrai drapeau rouge : vous financez des investissements faits pour durer avec des dettes à court terme. Une situation très risquée.

Anticiper les besoins de trésorerie avec le BFR

Le deuxième indicateur incontournable, c’est le Besoin en Fonds de Roulement (BFR). Il représente le montant que votre entreprise doit constamment avoir sous la main pour financer le décalage entre le moment où vous sortez de l'argent et celui où vous en encaissez.

Imaginez-le comme un besoin permanent de cash pour faire tourner la machine. Vous devez payer vos fournisseurs et acheter votre stock bien avant d'être payé par vos clients. Le BFR, c'est justement l'argent nécessaire pour combler ce trou dans la raquette.

On le calcule comme ceci :
BFR = Stocks + Créances clients - Dettes fournisseurs

Un BFR élevé, surtout s'il est mal anticipé, est l'une des causes les plus courantes de dépôt de bilan. C'est donc absolument crucial de l'estimer le plus précisément possible. Pour vous aider à bien visualiser la structure et les différents postes, n'hésitez pas à jeter un œil à notre guide détaillé sur le tableau de bilan comptable.

En analysant ces ratios, vous ne faites pas que lire des chiffres ; vous évaluez la solidité de votre modèle économique. Vos prévisions doivent aussi s'inscrire dans une vision plus large. Par exemple, savoir que l'Insee estime que la population française atteindra 69,2 millions d'habitants en 2040 peut influencer la demande future dans de nombreux secteurs. Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les dernières projections démographiques de l’Insee. Cette perspective à long terme est essentielle pour bâtir un bilan prévisionnel qui soit vraiment réaliste et pertinent.

Les questions que tout entrepreneur se pose sur le bilan prévisionnel

Même avec le meilleur guide du monde, quelques interrogations subsistent souvent avant de boucler son dossier. C'est tout à fait normal. Démystifions ensemble les points qui peuvent encore vous sembler flous pour que vous soyez parfaitement à l'aise avec votre bilan prévisionnel.

Au fond, c'est quoi la différence avec le compte de résultat prévisionnel ?

C'est une excellente question, et la confusion est fréquente. Voyons ça de manière très simple.

Le bilan prévisionnel, c'est la photo du patrimoine de votre entreprise à un instant précis, généralement au 31 décembre. D'un côté, il y a tout ce que l'entreprise possède (ses actifs : machines, stock, argent en banque). De l'autre, tout ce qu'elle doit (son passif : dettes fournisseurs, emprunts). C'est un véritable état des lieux de sa santé financière.

Le compte de résultat prévisionnel, lui, c'est le film de l'activité de votre entreprise sur une année entière. Il retrace toutes vos rentrées d'argent (le chiffre d'affaires) et toutes vos dépenses (charges). Au final, il vous dit si vous avez gagné de l'argent (bénéfice) ou si vous en avez perdu (perte).

La petite astuce pour s'en souvenir : le compte de résultat mesure la performance (le film de l'année), tandis que le bilan mesure le patrimoine (la photo à la fin). Les deux sont indissociables pour comprendre où vous en êtes.

À quelle fréquence faut-il mettre ce bilan à jour ?

Quand on crée son business plan, on part généralement sur une projection à trois ans. Mais une fois l'activité lancée, ce document ne doit surtout pas prendre la poussière dans un tiroir. Il devient un véritable outil de pilotage.

Une mise à jour annuelle est le strict minimum pour comparer vos prévisions à la réalité. Mais pour être vraiment proactif, je conseille une révision trimestrielle. C'est le meilleur moyen de garder le cap. C'est d'autant plus vrai si votre marché bouge vite ou si un événement inattendu survient, comme l'explosion du prix de vos matières premières.

Est-ce que je peux vraiment faire mon bilan prévisionnel tout seul ?

La réponse est oui, absolument. Se lancer dans la création de son propre bilan prévisionnel est même un exercice incroyablement formateur. Ça vous oblige à vous plonger dans vos chiffres, à challenger vos hypothèses et à maîtriser sur le bout des doigts la mécanique de votre business.

Cela dit, une fois votre version finalisée, le regard d'un expert-comptable est inestimable. C'est lui qui va s'assurer que tout est cohérent, réaliste et conforme aux attentes. Si votre objectif est de convaincre une banque ou des investisseurs, faire valider votre bilan par un professionnel n'est pas une option, c'est une nécessité. C'est le tampon qui rendra votre dossier crédible et sérieux.


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