6/12/2025

Devis obligatoire à partir de quel montant pour les professionnels

Découvrez le seuil du devis obligatoire à partir de quel montant. Guide complet sur les obligations par secteur, les mentions légales et les sanctions.

Contrairement à ce que l'on pense souvent, il n'y a pas de montant magique qui déclenche l'obligation de faire un devis en France. La réalité est plus nuancée. Tout dépend de votre secteur d'activité et, surtout, de la nature de votre client : est-ce un particulier ou un autre professionnel ?

Le devis est-il toujours obligatoire et à partir de quel montant ?

En creusant la question, on s'aperçoit vite que la loi ne fixe pas une règle unique. L'erreur la plus commune est de chercher un seuil universel qui n'existe tout simplement pas. La clé pour y voir clair, c'est de bien distinguer deux contextes commerciaux bien différents :

  • La relation B2C (Business to Consumer) : C'est lorsque vous vendez un produit ou une prestation à un particulier. Ici, la loi est bien plus protectrice envers le consommateur, et les obligations sont donc plus strictes.
  • La relation B2B (Business to Business) : Dans ce cas, votre client est une autre entreprise. Le principe de liberté contractuelle domine. Le devis devient alors moins une contrainte légale qu'un outil commercial essentiel pour cadrer la mission.

Concrètement, un plombier qui intervient chez un particulier n'aura pas les mêmes contraintes qu'un consultant marketing qui travaille pour une startup. Le premier est soumis à des règles très précises, tandis que le second s'appuie davantage sur les bonnes pratiques du secteur. Pour bien comprendre ce document clé, notre guide complet vous explique en détail qu'est-ce qu'un devis.

Identifier rapidement votre situation

Pour vous aider à vous y retrouver en un clin d'œil, le schéma ci-dessous résume les questions à se poser pour savoir si vous devez obligatoirement fournir un devis.

Diagramme questionnant l'obligation d'un devis entre un client et un exécutant (symbolisé par un marteau).

Ce visuel le montre bien : le premier réflexe à avoir est de vous demander qui est votre client. C'est seulement après que le secteur d'activité et le montant de la prestation entrent en jeu. Assimiler cette logique est la première étape pour être en règle et instaurer une relation de confiance avec vos clients. Dans les paragraphes qui suivent, nous allons détailler les règles spécifiques à chaque cas de figure.

Les règles du jeu pour les prestations de services

Pour la plupart des prestataires de services, la grande question – "à partir de quel montant un devis est-il obligatoire ?" – trouve sa réponse dans la nature de votre client. La loi fait en effet une différence très claire entre un particulier et un professionnel. Ce sont deux mondes, avec deux ensembles de règles.

Un homme avec une boîte B2C, un autre avec un document B2B, illustrent les modèles d'affaires.

C'est vraiment le point de départ de tout. Savoir si vous évoluez dans un cadre B2C (Business to Consumer) ou B2B (Business to Business) est la première brique pour construire une activité sereine et en règle.

Avec les particuliers (B2C) : la protection avant tout

Quand vous travaillez pour un particulier, la loi le considère comme la partie "faible" de l'échange. Il n'a pas forcément les connaissances techniques ou commerciales pour tout évaluer, il a donc besoin d'être protégé. C'est pourquoi la législation française met en place un cadre très strict pour s'assurer qu'il soit bien informé et qu'il donne son accord en toute connaissance de cause.

Dans ce contexte, le devis détaillé devient obligatoire dans pas mal de situations. Un seuil important à connaître concerne les prestations récurrentes : dès que le montant dépasse 100 € TTC par mois, comme un contrat de maintenance ou un abonnement de coaching, le devis est requis.

Et puis, il y a une règle d'or toute simple : si un client particulier vous demande un devis, vous devez obligatoirement lui en fournir un. C'est aussi simple que ça, peu importe le montant de la prestation.

Le bon réflexe en B2C : Voyez le devis comme un gage de sérieux et de transparence. Il met votre client en confiance, mais il vous protège aussi. En formalisant l'accord, il balaie les malentendus potentiels sur ce que vous devez faire et pour quel prix.

Entre professionnels (B2B) : la souplesse prime

Les choses changent complètement quand votre client est une autre entreprise. Dans une relation B2B, on part du principe que les deux parties sont des professionnels avertis, capables de négocier et de comprendre les tenants et les aboutissants d'un contrat.

Résultat : la loi n'impose aucun devis obligatoire, même si on parle de sommes très importantes. C'est la liberté contractuelle qui règne. C'est une distinction cruciale à comprendre, que vous proposiez du conseil en marketing ou des services professionnels de garage.

Mais attention, "pas obligatoire" ne veut pas dire "inutile". Loin de là. Dans la pratique, le devis reste un outil commercial et juridique absolument essentiel. Pourquoi ?

  • Pour sécuriser la transaction : Il couche noir sur blanc l'étendue de la mission, les livrables, les délais et le prix. Pas de zone de flou.
  • Pour éviter les conflits : En cas de désaccord sur une facture ou la qualité du travail, c'est le document de référence qui mettra tout le monde d'accord.
  • Pour bien gérer les attentes : Il garantit que vous et votre client partez sur les mêmes bases, avec une vision commune du projet.

Même si la loi ne vous y oblige pas, émettre un devis est une pratique saine qui bâtit la confiance. Pour être sûr de ne rien oublier, n'hésitez pas à vous appuyer sur un modèle de devis pour prestation de service.

Un cas à part : les règles spécifiques aux travaux du bâtiment

Si vous êtes artisan dans le bâtiment ou le dépannage à domicile, les seuils de 100 € ou 1 500 € ne vous concernent pas. Oubliez-les. Pour vous, les règles du jeu sont bien plus strictes, et ce n’est pas un hasard. Le secteur du BTP est particulièrement encadré pour une raison simple : protéger les clients dans des situations souvent urgentes et stressantes, où les abus peuvent vite arriver.

Pensez à la fuite d’eau du dimanche matin ou à la porte claquée en pleine nuit. Dans ces moments de panique, le client est vulnérable. C’est justement pour éviter les dérives dans ce type d’intervention que la loi s’est durcie.

Le devis est obligatoire, quel que soit le montant

Depuis un arrêté de 2017, la règle est claire et nette : pour toute prestation de dépannage, de réparation ou d'entretien dans le secteur du bâtiment et de l'équipement de la maison, vous devez fournir un devis avant de commencer les travaux. Peu importe le montant.

Concrètement, cela veut dire qu'un plombier qui change un simple joint à 20 € ou un électricien qui remplace un fusible à 30 € doit obligatoirement présenter un devis détaillé à son client. Il doit surtout obtenir son accord avant même de sortir ses outils. Cette obligation d'informer le client en amont est la pierre angulaire de sa protection.

L’objectif est simple : garantir une transparence totale sur les coûts avant que le client ne s’engage. Fini les mauvaises surprises sur la facture finale.

L'idée qu'il y aurait un seuil minimum pour faire un devis dans le BTP est une croyance tenace, mais complètement fausse. Que l'intervention coûte 50 € ou 5 000 €, la loi impose de remettre un devis en bonne et due forme avant de démarrer quoi que ce soit.

Cette exigence concerne une très large palette de métiers, notamment :

  • Plomberie
  • Électricité
  • Maçonnerie
  • Serrurerie
  • Menuiserie
  • Peinture
  • Travaux de couverture

Les mentions spécifiques que vous ne devez jamais oublier

Un devis dans le BTP ne se limite pas aux informations de base. Pour être parfaitement en règle, il doit comporter des éléments supplémentaires qui sont cruciaux pour la confiance et la sécurité de votre client.

1. Le caractère payant (ou gratuit) du devis
Si vous faites payer la rédaction du devis – par exemple pour couvrir un déplacement ou un diagnostic complexe – vous devez en informer le client de manière explicite, et en amont. Si rien n'est précisé, le devis est automatiquement considéré comme gratuit.

2. Les informations sur votre assurance décennale
Ce point n'est absolument pas négociable. Votre devis doit impérativement indiquer les coordonnées de votre assureur en responsabilité civile décennale ainsi que la couverture géographique de votre contrat. C'est cette assurance qui protège votre client pendant 10 ans contre les malfaçons qui pourraient affecter la solidité de l'ouvrage.

Ne prenez pas cette obligation à la légère. Un devis manquant ou incomplet peut vous coûter très cher. Le Code de la consommation prévoit une amende administrative pouvant aller jusqu'à 3 000 € pour une personne physique (comme un auto-entrepreneur) et 15 000 € pour une société. Pour mieux comprendre la portée de ce document, n'hésitez pas à lire des ressources sur la valeur juridique d'un devis BTP.

Pour faire simple, dans le bâtiment, le devis est bien plus qu'une simple formalité. C'est une obligation légale qui sécurise la relation avec votre client, protège tout le monde et témoigne de votre sérieux. Le négliger, c’est prendre un risque juridique et financier important, tout en abîmant la confiance qui est pourtant essentielle dans votre métier.

Rédiger un devis en béton : les mentions légales à ne jamais oublier

Un devis, c'est bien plus qu'une simple estimation de prix. C'est le document qui pose les bases de votre future collaboration avec un client. Une fois qu'il est signé, il se transforme en un véritable contrat qui vous engage mutuellement. Le voir comme un simple bout de papier serait une erreur de débutant, une erreur qui peut vous coûter très cher en cas de pépin.

Pour que ce document soit votre meilleur allié et vous protège, il doit être irréprochable. Chaque information compte.

Un ouvrier consulte une horloge à côté d'une feuille géante demandant 'Devis ?', symbolisant le temps et les estimations.

Imaginez votre devis comme les fondations d'une maison. Si elles sont solides, claires et bien construites, toute la structure tiendra bon. Mais s'il manque un seul pilier, une seule information cruciale, c'est tout l'édifice de votre relation client qui risque de s'effondrer au premier désaccord.

Les informations qui blindent votre devis

Pour qu'un devis soit valable d'un point de vue légal, il doit contenir une série d'éléments non négociables. C'est un peu comme une recette de cuisine : si vous oubliez un ingrédient clé, le plat est raté.

Voici une checklist simple à parcourir avant d'appuyer sur "envoyer".

  • L'identité des joueurs : D'un côté, la vôtre. Nom, adresse, numéro de SIRET, et si vous êtes entrepreneur individuel, n'oubliez surtout pas la mention "EI" ou "Entrepreneur Individuel". De l'autre, celle de votre client : son nom et son adresse (ou la raison sociale si c'est une entreprise).
  • Le cadre de la mission : La date à laquelle vous rédigez le devis et, très important, sa durée de validité. En général, on se laisse entre 1 et 3 mois.
  • La transparence avant tout : Le détail précis de chaque prestation ou produit. C'est le cœur du devis. Indiquez la quantité et le prix unitaire hors taxes (HT).
  • Les petits plus (qui n'en sont pas) : Les frais de déplacement ou de livraison ? Ils doivent être listés à part, noir sur blanc. Pas de mauvaise surprise.
  • Le nerf de la guerre, le prix : La somme totale à payer, en affichant clairement le total HT, les taux de TVA applicables, et le montant final TTC. Si vous êtes auto-entrepreneur et que vous ne facturez pas la TVA, la mention "TVA non applicable, art. 293 B du CGI" est obligatoire.
  • Les règles du jeu financier : Les modalités de paiement. Y a-t-il un acompte ? Quels sont les délais pour régler la facture ? Quelles pénalités en cas de retard ? Tout doit être écrit.

Pour aller plus loin et vous assurer d'être parfaitement en règle, jetez un œil aux mentions légales qui encadrent toute activité commerciale.


Checklist complète des mentions obligatoires sur un devis

Pour vous simplifier la vie, voici un tableau récapitulatif. Gardez-le sous la main, c'est votre filet de sécurité pour des devis 100% conformes.

Catégorie de la mentionInformation requiseExemple concret ou précision
IdentificationVos coordonnées complètesNom, adresse, SIRET, mention "EI" si nécessaire
ClientCoordonnées du clientNom/Raison sociale et adresse du client
Cadre temporelDate et durée de validité"Date : 01/10/2024", "Valable jusqu'au 31/12/2024"
DescriptionDécompte détaillé des prestations/produitsLigne par ligne : quantité, désignation, prix unitaire HT
Coûts annexesFrais de déplacement, livraison...Ligne dédiée : "Frais de déplacement : 50 € HT"
TarificationSomme globale HT et TTCTotal HT, Taux de TVA (ex: 20%), Montant TVA, Total TTC
TVA (si applicable)Mention spécifique pour la franchise en base"TVA non applicable, art. 293 B du CGI"
PaiementConditions de règlement"Acompte de 30% à la signature, solde à 30 jours"
ValidationMention et signature du client"Bon pour accord" ou "Devis reçu avant exécution des travaux"

Avec ce tableau, difficile de se tromper. Chaque ligne est une étape vers une transaction sécurisée pour vous et votre client.


Les mentions qui transforment l'essai

Au-delà de la liste d'informations "techniques", il y a deux éléments qui font basculer votre devis du statut de simple proposition à celui de contrat en bonne et due forme.

La première, c'est la fameuse mention manuscrite "Devis reçu avant l'exécution des travaux" ou, plus simplement, "Bon pour accord". Juste à côté, il faut la signature de votre client. C'est ce geste qui scelle l'accord. C'est la preuve formelle et irréfutable qu'il accepte vos conditions et vous donne le feu vert pour démarrer.

Vous voulez creuser le sujet ? Notre article complet sur les mentions obligatoires sur un devis est fait pour vous.

Un point essentiel à garder en tête : tant qu'un devis n'est pas signé, il ne vous engage à rien. Mais il ne protège pas non plus votre client. C'est une offre, un point de départ que vous pouvez modifier ou retirer. La signature change absolument tout. Elle officialise l'engagement des deux parties.

Quels sont les risques et sanctions en cas d'absence de devis ?

Faire l'impasse sur un devis obligatoire, c'est un peu comme jouer à la roulette russe avec son entreprise. On peut s'en sortir une fois, deux fois... mais le jour où ça tourne mal, les conséquences peuvent être vraiment sérieuses. Il ne s'agit pas de menaces en l'air ; les risques sont concrets et peuvent coûter très cher.

Considérer le devis comme une simple formalité administrative est une erreur de débutant. Son absence vous expose non seulement à des sanctions financières directes, mais aussi à des imbroglios juridiques capables de freiner, voire de paralyser, votre activité.

Un presse-papiers avec une liste de contrôle manuscrite en français, un stylo et des taches d'aquarelle.

Le devis n'est pas une contrainte, c'est une protection. C'est un bouclier qui vous couvre, vous et votre client. Le zapper, c'est tout simplement décider de travailler sans filet.

Les amendes administratives, une réalité qui pique

L'État, via la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), ne plaisante pas avec la protection du consommateur. En cas de contrôle ou de plainte, les agents ne vous feront pas de cadeau. La loi est formelle.

Un manquement à l'obligation d'information précontractuelle – ce qui inclut l'oubli d'un devis obligatoire – est sanctionné par une amende administrative. Et les montants sont faits pour être dissuasifs :

  • Jusqu'à 3 000 € pour un entrepreneur individuel (oui, les auto-entrepreneurs sont concernés).
  • Jusqu'à 15 000 € pour une société (personne morale).

Pour une petite structure, une telle somme peut mettre un vrai coup à la trésorerie. Une seule erreur d'inattention peut avoir un impact énorme.

Plus que l'amende : les risques juridiques et le coup à la réputation

Mais le risque ne s'arrête pas là. L'absence d'un devis signé par le client vous met dans une position de faiblesse extrême en cas de désaccord.

Sans devis, pas de preuve. Pas de contrat écrit qui fige l'accord du client sur ce que vous deviez faire et à quel prix. En cas de litige, votre parole contre la sienne... et face à un particulier, le juge aura souvent tendance à protéger le consommateur.

Imaginez la situation : vous terminez un gros chantier ou une prestation complexe, et le client refuse de payer, prétextant que le prix n'était pas celui convenu verbalement. Sans devis, comment prouver que vous avez raison ? Tenter de récupérer votre argent devant un tribunal devient un véritable parcours du combattant, long, stressant et coûteux.

Et puis, il y a votre réputation. Un client qui s'estime floué ne se gênera pas pour le faire savoir, que ce soit à ses proches ou en laissant un avis négatif en ligne. Une mauvaise e-réputation peut vous coûter bien plus cher qu'une simple facture impayée. Être en règle n'est donc pas une option, c'est la base pour gérer son entreprise sereinement et la faire durer.

Et pour les marchés publics, comment ça se passe ?

Quand on travaille avec l'État ou les collectivités (mairies, régions, hôpitaux...), on entre dans un univers avec ses propres codes. Ici, les règles ne sont pas les mêmes que dans le privé. L'enjeu est de garantir une totale transparence et une saine concurrence dans l'utilisation de l'argent du contribuable.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, une administration n'est pas obligée de lancer une procédure d'appel d'offres lourde et complexe pour chaque petit besoin. Pour les contrats plus modestes, il existe une procédure bien plus simple : le marché de gré à gré. Concrètement, cela veut dire qu'ils peuvent passer commande directement, sans publicité ni mise en concurrence.

Le fameux seuil de 40 000 euros HT

Pour la majorité des prestations de services et des achats de fournitures, le chiffre à avoir en tête est 40 000 € HT. En dessous de ce montant, un acheteur public a le droit de choisir directement l'entreprise qui lui convient, sans se lancer dans une procédure formalisée.

Cette flexibilité a été pensée pour simplifier la vie administrative sur les "petits" marchés. Mais attention, cela ne veut pas dire que tout se fait sur un coup de tête. Dans la pratique, il est très courant que l'acheteur demande plusieurs devis pour comparer.

Même si la loi ne les y contraint plus de manière systématique, la plupart des acheteurs publics continuent de demander trois devis. C'est un réflexe de bon gestionnaire, une façon de prouver qu'ils ont choisi la meilleure offre et bien dépensé l'argent public.

Pour vous, répondre à une demande de devis dans ce contexte n'est donc pas une obligation légale, mais c'est le point de passage quasi obligé si vous voulez décrocher le contrat.

Une exception notable : les travaux

Le secteur du bâtiment profite, quant à lui, d'une souplesse encore plus grande. Pour les marchés de travaux, le seuil a été relevé : un acheteur public peut conclure un marché de gré à gré tant que le montant estimé reste inférieur à 100 000 € HT.

Si vous voulez creuser le sujet, vous trouverez des informations détaillées sur l'obligation de devis dans la commande publique. Cette mesure a été mise en place pour fluidifier et accélérer la réalisation de nombreux chantiers pour les collectivités.

Quelques questions fréquentes sur l'obligation de devis

Même en connaissant la théorie, la pratique soulève toujours son lot d'interrogations. Passons en revue les doutes les plus courants que rencontrent les entrepreneurs, histoire de vous aider à y voir plus clair au quotidien.

Peut-on modifier un devis qui a déjà été signé ?

Une fois que votre client a signé le devis, il se transforme en contrat. C'est un engagement ferme des deux côtés. Il est donc impossible de le modifier de votre propre chef, et votre client ne peut pas non plus vous l'imposer.

Si le projet évolue en cours de route – une prestation s'ajoute, les délais changent –, la bonne pratique est de rédiger un avenant au devis initial. Ce document complémentaire doit lister clairement les ajustements, leur impact sur le prix final, et bien sûr être daté et signé par vous et votre client. C'est la seule façon de vous protéger et de vous assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde.

A-t-on le droit de faire payer un devis ?

Le principe de base, c'est que le devis est gratuit. Il est vu comme un geste commercial pour décrocher un contrat. Cependant, la loi vous autorise à le facturer, surtout s'il nécessite un vrai travail préparatoire : une étude approfondie, des recherches spécifiques, un déplacement long, etc.

La condition à ne jamais oublier : Pour qu'un devis soit payant, vous devez impérativement en informer votre client avant même de commencer à le rédiger. Si cette information n'est pas communiquée clairement en amont, le devis est automatiquement considéré comme gratuit. Vous ne pourrez pas en réclamer le paiement après coup.

Un micro-entrepreneur est-il soumis aux mêmes règles ?

Oui, sans la moindre exception. Le statut de micro-entrepreneur est une simplification fiscale et sociale, mais il ne vous place pas au-dessus des lois commerciales qui s'appliquent à toutes les entreprises. Un auto-entrepreneur doit donc respecter les mêmes règles qu'une grande société pour savoir à partir de quel montant un devis est obligatoire.

Pour prendre un exemple concret, un plombier en micro-entreprise doit fournir un devis avant la moindre intervention de dépannage, au même titre qu'une grosse PME du secteur. Le statut n'y change rien.


Garder ses devis et factures conformes à la loi peut vite devenir un casse-tête. Bizyness est là pour ça : l'outil automatise la création de vos documents pour qu'ils respectent toujours les mentions obligatoires et les règles de votre secteur. Simplifiez-vous l'administratif et concentrez-vous sur ce qui compte vraiment. Jetez un œil sur https://www.bizyness.fr.

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